JEROME GUITTON – LECTURES DANS LA SOLITUDE DE L'ECRITURE

Pratique

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Écrits / extraits


Quelques notes…

L’objectivation du moment donnera bien quelque confiance en l’existence de ce que l’on aura ressenti ; mais, en dernier lieu, si une œuvre apparaît dans l’histoire de la littérature, c’est en vertu de ses conséquences : sa descendance au moins autant que l’histoire critique autour.

La fidélité à une œuvre ne me semblera complète que lorsqu’elle aura été constituée par l’inscription dans la descendance de cette œuvre. Faire un pas de plus ; fonder une œuvre qui, se distinguant des prédécesseurs, s’inclura néanmoins dans une généalogie.

Je rassemblerai ici le catalogue de mes propres tentatives:

  • une série d’écrits longs, dont des extraits seront mis à disposition ;
  • un atelier de travail sur des textes courts, moins finis, moins cohérents, expérimentations qui n’ont pas encore fait la preuve de leur intérêt.

Intentions

Les programmes changent à mesure de la vie des œuvres, mais il n’est pas forcément inutile de les énoncer explicitement. En deux mots:

  • d’un côté, je peux croire que la logique du monde littéraire actuelle veut réduire toute œuvre à un simple point de vue sur le monde, chaque style à la simple expression d’un individu, tendant à rendre la littérature inoffensive ; elle y réussit assez bien ;
  • de l’autre, quelques moments rares m’ont convaincu, je l’ai dit, qu’autre chose (que la disposition des opinions) existe ; et, si cette autre chose a une place dans mon œuvre, je le trouverai probablement dans le moment où la cohérence d’un texte faiblit dans son propre mouvement, dans l’apparition d’un paradoxe.

Textes

Ces deux mots auront esquissé une situation pour les textes que je présente ici. D’un côté, la conscience de l’immanence, au texte, d’un simple point de vue que la liberté d’expression se contente de classer ; de l’autre, la tentative de mettre à jour quelques faiblesses à cette logique.

Dans les textes longs, cette faiblesse sera recherchée dans la confrontation entre logiques fortes, cohérentes, (poème et mathématiques, poème et politique, poème et philosophie, poème et théologie, poème et métaphysique, poème et ingénierie).

Que l’hyper-cohérence tende à générer des paradoxes, voilà une constatation empirique qui n’a (peut-être) pas besoin de la littérature pour être découverte. Que dire des textes courts ? On tentera d’y entrevoir si une logique plus faible peut tout de même heurter de tels paradoxes. Un projet, ici développé, s’appuiera sur une technique de type cut-up.