JEROME GUITTON – LECTURES DANS LA SOLITUDE DE L'ECRITURE

Sur Lignes – 4.3/ Conclusion – projet

Filed under: analyses — jeromegu @ 18:26

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Parmi les objets hétérogènes au roman, fortement cohérents, et qui savent se développer sur un écrit long, il y a la théorie mathématique.

J’ai indiqué sur ce site quelques cas où l’élégance d’une preuve ou le paradoxal d’un résultat pouvait frapper la conscience de celui qui se confrontait à la théorie. Voilà une base pour un nouveau projet littéraire ; je veux le décrire ici. Je m’y attèlerai sur les dix années qui viennent.

Dans cette œuvre, poème et théorème mathématique partageront le même corps textuel. Le poème se mettra en présence de la sensation du théorème et de la démonstration ; ceux-ci imposeront une exigence forte sur l’intensité sensible. Le poème, pour se mettre à hauteur des retournements frappants de la preuve, devra aiguiser ses opérations propres.

Le mathème, pour être fort, devra être au plus près d’enjeux récents en science ; pour être accessible, devra développer l’ensemble de ses opérations sans présupposer de culture mathématique préalable… mais il ne s’agira pas de faire du pédagogisme ; la théorie sera au service de l’exigence de sensation.

Quant au poème, son rôle ne sera jamais de célébrer la mathématique. Il devra plutôt se forcer à se mettre à sa hauteur ; par ses propres moyens.

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